Chapelle de la Madeleine

Dominant la Porte Sainte-Marie existait autrefois un important cimetière. De nombreuses tombes à étages étaient creusées en plein roc. Un fanal, placé au sommet d'une croix très élevée, servait de phare aux convois funèbres. Sur ce cimetière fut élevé le premier monastère de Saint-Emilion, sous le vocable de Sainte-Marie de Fussignac, ruiné par les Sarrazins, puis une chapelle, rasée à la Révolution. Actuellement, seule subsiste une petite chapelle dite "la Magdelaine", bâtie au 13e siècle sur le bord d'un rocher dominant la vallée. Elle recouvre un charnier et présentait une peinture du 13e siècle représentant le Jugement Dernier, peinture qui a disparu depuis. Cet édifice rectangulaire comporte une nef sans travée. Elle est voûtée en berceau brisé. Aux deux extrémités de la nef, un arc formeret repose sur des colonnettes engagées dans les angles, par l'entremise de chapiteaux à feuillage. Il n'y a pas de choeur. L'autel est directement appuyé contre l'abside plate. A l'extérieur, la chapelle présente un fronton triangulaire qui dépasse le toit. La porte est percée au centre sous un arc brisé. Le chevet plat comporte un fronton semblable à celui de la façade.